Marchons dans la joie avec le Christ !
ANNE A / 14° Dimanche du Temps Ordinaire. Dimanche 6 Juillet 2014
Messe d’action de grâces en plein air à Hillès
Ce matin, la joie nous envahit de toutes parts : le cadre de cette église de verdure au milieu des arbres … les chants de fête qui célèbrent le Seigneur dans la joie et l’action de grâce… les textes de ce dimanche qui nous invitent à « Exulter de toutes nos forces», à « Pousser des cris de joie», à « Rendre grâce à Dieu en reconnaissant sa bonté pour tous », à « proclamer la louange du Père, Seigneur du ciel et de la terre » !
Comment ne pas se souvenir des multiples occasions que nous avons eues tout au long de l’année pour rendre grâce au Seigneur. Tout en craignant d’en oublier je citerai :
- En septembre la joie de se retrouver en doyenné pour une journée empreinte de fraternité, d’espérance, de joie et de confiance au Seigneur dans un but d’évangéliser dans la joie, selon le souhait de notre Pape François.
- Les grandes fêtes liturgiques de Noël, de la Semaine Sainte, de Pâques… avec les célébrations empreintes de recueillement, de sérénité, de paix et de joie vécues au plus profond de nos cœurs.
- Les différents rassemblement de Carême permettant de découvrir les forces vives des quatre paroisses du doyenné cherchant à s’ouvrir toujours plus aux pauvres, aux rejetés, aux mal-aimés…loin de nous ou à nos périphéries. .
- A cette ouverture au monde s’est ajouté le « Dimanche autrement » et la possibilité de découvrir qu’ici à Léguevin, nos divers mouvements et services ont eu l’occasion de se reconnaître dans leur spécificité qui pour tous est la joie de vivre en confiance avec le Seigneur…d’aimer et de se savoir aimés…
- L’apothéose de notre joie est vécue dans le rayonnement de tous ceux qui, cette année, ont reçu un sacrement important : baptême, eucharistie, confirmation, mariage, réconciliation, sans oublier pour quelques uns l’onction des malades. Tous ont été habités par la présence agissante et aimante du Christ.
- Autre motif d’action de grâce, c’est le pèlerinage en terre Sainte en doyenné, nouant ou renouant des liens de plus en plus important entre les membres des quatre paroisses du Doyenné.
- Des temps forts ont été vécus par les jeunes avec de belles célébrations du pardon, de messes animées par les SUF… avec un WE en Ariège pour les 6°….
- D’autres rencontres bienveillantes avec le Christ ont certainement été vécues dans le silence de nos cœurs.
Toutes ces rencontres vécues « sous l’emprise de l’Esprit » comme nous le rappelle St Paul, n’ont pas été exemptes d’épreuves, de difficultés, de moments de découragements… Tous, nous avons eus et nous aurons toujours des fardeaux insupportables qui pèsent sur nos épaules : nos violences, nos haines, nos infidélités… mais aussi ce dont nous ne sommes pas responsables : maladie, chômage, accidents, angoisses de toutes sortes…
Alors Jésus, dans l’évangile, nous propose une sorte d’échange : remettons-lui notre fardeau et prenons celui qu’il nous propose. Mais nos fardeaux nous collent tellement à la peau que nous avons de la peine à nous en défaire. Nous avons peur aussi de cet autre fardeau qui vient de Jésus et qui est celui de la Croix et de la Passion. Pourtant Jésus nous prévient : ce fardeau est comme un « joug facile à porter ».
Pour bien comprendre l’image employée, il faut nous reporter à l’époque où les travaux des champs se faisaient en attelant des bœufs deux par deux. On les liait l’un à l’autre en leur posant sur le cou une lourde barre de bois, appelé « joug » qui limitait leurs mouvements mais surtout les obligeait à marcher ensemble au même pas. Le joug était une contrainte forcément lourde, désagréable et entravant la liberté d’aller seul à sa guise.
Alors, lorsque nous peinons sous nos fardeaux,
Jésus le Christ, nous invite à partager son joug, à nous mettre à son école, à marcher à son pas.
Tout est alors possible lorsque le guide devient compagnon de route,
lorsque le guide s'implique lui‑même dans la voie qu'il connaît et préconise,
lorsque le guide refuse de faire peser son pouvoir et prend sa part du poids des jours.
Marchons donc aux côtés du Christ, au pas du Christ, pour trouver notre pas.
Mettons‑nous à son école, lui le doux et humble de coeur,
pour qu'il nous enseigne à chercher et trouver la juste place,
la juste manière d'être, la juste allure.
Celle qui m'est unique, particulière et qui me fait tenir dans la durée, en avançant et en progressant,
celle qui me fait être et agir, concrètement, avec miséricorde,
auprès d'autres compagnons d'attelage qui peinent sous les fardeaux de la vie.