Nos déserts, un espace à redécouvrir.
ANNEE B. 01° Dimanche de Carême. Léguevin 21 et 22 Février 2015
Ecologie, sauvegarde de la Création… Ces préoccupations ne sont pas étrangères au pape François. Et cette année 2015, la conférence mondiale sur le climat se tiendra en France. A l’invitation du CCFD -Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement – notre doyenné veut vivre ce Carême avec toute la création, œuvre de Dieu.
Elaborée à partir des évangiles des cinq dimanches de Carême, la tenture-vitrail que vous retrouvez dans nos 4 lieux de culte, propose un cheminement par l’image. Le thème général en est tout simplement : Du désert à la terre qui donne du fruit.
Chaque dimanche, regardant une partie du vitrail nous sommes invités à réfléchir grâce à un verset de l’Evangile, accompagné d’une citation extraite d’un texte pontifical.
En ce premier dimanche de Carême, le verset de l’Evangile nous signale « qu’aussitôt après son baptême, l’Esprit pousse Jésus au désert ». Un temps important de 40 jours qui lui a permis de réfléchir, de prendre conscience de la mission que Dieu lui avait confiée et de prier pour qu’il en soit digne.
Si le désert a été voulu par Jésus, il est important aussi de respecter toute la nature qui est « créature de Dieu ». Et le pape François dans son exhortation apostolique sur « la joie de l’Evangile » nous met en garde : « Dieu nous a unis si étroitement au monde qui nous entoure, que la désertification du sol est comme une maladie pour chacun » et de poursuivre « Dieu a voulu cette terre pour nous (…) mais non pour que nous puissions la détruire et la transformer en sol désertique »
Mais revenons à Jésus au désert, il est seul, tout seul, sans rien pour le distraire. Dans le désert, il n’y a rien : pas d’arbres ou si peu pour faire de l’ombre, pas de bruits, pas de compagnie pour parler, peu de nourriture pour manger. Cette solitude volontaire de Jésus est pour nous, une invitation à avoir assez de courage et de personnalité pour décider de ne pas faire comme tout le monde. Le Carême devrait être un appel à notre liberté, à notre décision personnelle.
Tenté par Satan, Jésus est au désert pour un combat, un match dramatique. Les forces du Mal, déchaînées dans le monde, s’attaquent aussi à Jésus. Et nous savons qu’Il en est vainqueur. Marc ne nous dit pas le contenu de cette tentation de Jésus, à la différence des autres évangélistes. Dans le langage courant, le mot tentation est souvent dévalué et infantilisé : on est tenté par la gourmandise, l’orgueil, l’avarice, le mensonge…. Dans l’Evangile, la tentation fondamentale porte sur la « foi » ou la « négation de la foi » en Dieu.
Nos déserts, espace à redécouvrir sont liés à notre baptême, à la tentation de ne plus croire, ou de laisser la foi s’étioler peu à peu par manque de nourriture. Il n’y a pas de Carême sérieux sans une part d’effort, que chacun peut décider. Un certain nombre de chrétiens s’entraînent pendant cette période à maîtriser davantage leur appétit de consommation de tabac, de télévision, d’ordinateur…. pour résister à la pente douce qui risque de les attirer sans cesse à de nouveaux besoins bien souvent inutiles.
Le Carême sérieux comporte aussi un effort pour nourrir notre foi par une lecture et une méditation plus régulière de l’Evangile. La prière et les sacrements ont souvent de nos jours l’allure d’un vrai combat. Il faut se battre contre tout ce qui nous pousse à négliger les choses de Dieu.
Parmi les trois pistes d’action qui nous sont proposées chaque semaine en lien avec le thème, nous serait-il agréable de « choisir un repas de la semaine pris en silence ou accompagné d’une musique douce ». A nous d’en faire le choix !