Une journée de Jésus à Capharnaüm
ANNEE B / 05° Dimanche du Temps Ordinaire. Léguevin 7 et 8 Février 2015
Dans ce passage de l'évangile, Marc nous trace le portrait de Jésus que nous pourrions appeler : une journée à Capharnaüm avec Jésus prédicateur et guérisseur. Après avoir été à la synagogue pour enseigner avec autorité, Jésus guérit d’abord un homme tourmenté par un esprit mauvais, puis la belle mère de Pierre et enfin, le soir venu,des gens atteints de toutes sortes de maladies.
Et le lendemain matin, nous retrouvons Jésus priant en un endroit désert, avant de repartir pour proclamer la Bonne nouvelle et chasser les esprits mauvais.
Ainsi, dès le début de son ministère, Jésus accomplit des miracles qui sont partie intégrante de son message. S'il les accomplit, c'est pour appuyer son enseignement et montrer qu'il a autorité pour parler de la part de Dieu. Les miracles de Jésus ne sont pas des événements extraordinaires, des prodiges... ils sont des signes toujours liés à la personne de Jésus et à sa Parole, signes de puissance, signes de salut, signes de Dieu.
Tout d'abord, signes de puissance : par eux, Jésus révèle d'une manière un peu extraordinaire qui attire l'attention, combien l'action de Dieu est continuelle dans le monde. Le miracle est un signe que nous fait Dieu, un clin d'oeil en quelque sorte, un gros plan qui nous fait voir cette action de Dieu fugitivement, mais de façon éclatante.
Le miracle est aussi signe de salut que Jésus apporte : en guérissant les corps et les coeurs, Jésus anticipe pour ainsi dire ce qu'il prêche : la venue d'un nouveau Royaume où tout sera restauré, harmonieux, transfiguré, sauvé.
Enfin le miracle est aussi un signe de Dieu, sa signature en quelque sorte. Si Jésus chasse les esprits mauvais, c'est le signe que le Règne de Dieu est là présent. Le signe accrédite une parole, un message et le messager lui même, en prouvant que Jésus vient de la part de Dieu.
Ainsi le miracle conduit il à la foi. Tout miracle dans l'évangile a un double but : la guérison du corps, signe de la nouvelle création et du monde à venir... et la guérison de l'âme et du coeur par la foi.
On comprend que les foules aient porté leurs malades en grand nombre devant Jésus. Entre parenthèses, à Lourdes et dans certains grands sanctuaires mondiaux, il en est encore ainsi de nos jours. Parmi ces foules, tous ne sont pas guéris, mais tous sont réconfortés.
Le plus important est sans doute ce qui ne se voit pas, c'est à dire la guérison intérieure :
des yeux qui s'ouvrent à la Foi
des oreilles qui entendent la Parole de Dieu
des coeurs qui acceptent le Pardon
des paralysés qui se remettent en marche vers Dieu et leurs frères
des êtres abattus qui se remettent debout pour servir...
Oui, Jésus vient nous guérir, mais la maladie la plus importante à ses yeux est celle du péché qui rend aveugle, sourd, immobile, abattu...
Et pour nous guérir encore aujourd'hui, Jésus nous confie des remèdes. Que sont ils ces remèdes ? Ce sont les sacrements, ces gestes de Dieu qui nous sauvent à travers un geste et une parole de l'Eglise et tout spécialement le sacrement du Pardon et celui de l'Eucharistie. Jésus nous guérit en nous arrachant au mal. Il nous apporte l'Esprit de Dieu qui nous sauve et nous renouvelle en toute chose.
Par l'Eucharistie, Jésus s'approche de nous. Par la communion, il s'invite et il entre dans notre maison, comme il le fit chez la belle mère de Pierre. Confions lui notre fièvre, notre maladie, prenons la main qu'il nous tend pour nous remettre debout. Que sa parole nous guérisse et nous repartirons plein d'espérance pour mieux servir nos frères.