Alors tu me suis sur le Chemin de Liberté !
ANNEE C. 13° Dimanche du Temps Ordinaire. Léguevin. 26 Juin 2022
Dimanche : Fête communale avec participation « Chœur Sacré Bel Canto »
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Dès le début de la célébration, le chœur Sacré « Bel Canto », dans l’interprétation de l’Ave Maria de Gounod, nous a introduit le thème de ce dimanche : « Avec Marie… Marchons à la suite du Seigneur sur le chemin de la liberté ».
Et dans les lectures de ce dimanche nous apprenons qu’Elisée « se lève, part à la suite d’Elie et se met à son service »…. … que Saint Paul rappelle aux Galates qu’ils ont « été appelés à la liberté »… et Saint Luc dans l’évangile nous signale que Jésus nous demande de tout quitter en toute liberté pour le suivre.
A chacun d’entre nous, Jésus pose la question : « Alors, tu me suis ? » Mais attention, s’il n’oblige personne à le suivre, il ne supporte pas la tiédeur des réponses hasardeuses, ou des réponses du type coup de tête ou coup de cœur. Il ne peut y avoir d’appel à le suivre sans un profond appel à la liberté, non pas la liberté de faire n’importe quoi, mais la liberté de dresser les signes du Règne qui vient, la liberté de partir et d’annoncer le règne de Dieu, la liberté de nous laisser conduire par l’Esprit comme nous y invite l’apôtre Paul.
En cette fin d’année scolaire et à la veille de notre départ en vacances, qu’en est-il pour nous ? Qu’avons-nous réalisé tout au long de ces douze derniers mois ?
Comme le premier homme du récit évangélique, n’avons-nous pas eu peur de quitter nos sécurités humaines, tout ce qui était pour nous refuge dans la vie. Au contraire Dieu dit à chacun de nous : « Ta sécurité et ton refuge, c’est moi le Seigneur. Sois attentif, ne t’installes ni dans un lieu, ni dans un système de pensée… reste libre pour partir là où Je t’appelle ».
Comme le deuxième homme, n’exigeons-nous pas un délai pour agir… alors qu’au contraire, l’appel du Christ est un appel à regarder l’avenir et non vers le passé. Avons-nous su, au cours de cette année, répondre à l’appel de Dieu sans remettre notre engagement à plus tard, en attendant que les circonstances soient plus favorables. « J’ai le temps avant d’agir ! Cela ne presse pas ! On verra plus tard ! Et puis si un autre peut le faire à ma place, pourquoi pas ! »
Le troisième interlocuteur du récit évangélique demande à Jésus de prendre congé des siens avant de le suivre. Aujourd’hui, nous avons la tentation de revenir en arrière : devant la peur de l’échec, de l’incompréhension ou l’hostilité de certains, nous voulons revenir vers un passé que nous considérons comme plus beau et plus tranquillisant. « Ah ! à cette époque c’était plus facile ! Les circonstances étaient plus favorables ! La critique était moins violente ! »
Ainsi, des appels, nous en recevons tous les jours… Courriers de multiples organismes caritatifs, demandes d’aide dans la famille, dans le quartier, coups de main à donner à un voisin, sollicitations pour des engagements associatifs, locaux, paroissiaux….
Parfois, nous avons peur de nous engager, de perdre notre liberté. Ou bien le découragement nous gagne : nous n’avons pas le temps, nous sommes trop occupés, trop fatigués…
Il est inutile de nous culpabiliser… Suivre le Christ, ce n’est pas faire beaucoup de choses, au risque de les faire mal, mais c’est avoir un esprit de service, de diaconie… Il s’agit d’être plus que de faire beaucoup !
Pour quelques uns d’entre nous, les vacances d’été seront occasions de décompresser, de prendre un peu de recul… Profitons-en pour réfléchir à notre vie, à nos choix ! Soyons à l’écoute de l’Esprit pour nous convertir, nous mettre au service les uns des autres. Jésus nous appelle pour nous conduire à la liberté, pour nous nourrir de sa vraie Vie. Comme Marie, n’ayons pas peur de le suivre en tout liberté !