le mot de l'archevêque
La Paix comme engagement
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La gratuité
Dans le récit de la chute, le livre de la Genèse montre un changement, après le péché, dans la relation de l’homme et de la femme : leur regard intérieur s’affaiblit et ils sont conduits à cacher leur nudité, à se protéger, car la relation entre eux doit gérer la force du désir et la tentation de la domination. Ainsi la qualité de l’amour peut être faussée par une attitude intéressée. Le penchant de la nature humaine blessée est de chercher des relations intéressées, dans lesquelles l’autre n’est pas considéré pour lui-même ou elle-même, mais pour ce qu’ils apportent. La tentation d’utiliser l’autre est fréquente dans les relations, même lorsque la personne à l’origine de la relation n’en est pas consciente. Ces relations intéressées peuvent aller jusqu’à l’emprise et les divers abus mis au jour ces dernières années. L’autre peut devenir une chose manipulée par celui ou celle qui prend autorité sur lui ou sur elle. Alors la personne « utilisée » est prisonnière, esclave, elle ne peut pas être elle-même ; le jour où elle en prend conscience, si elle le peut, elle casse la relation. Il n’y a pas de paix possible dans cette logique. La paix exige un grand respect de toute personne humaine, de tout pays, de toute culture, de tout peuple. La paix exige un engagement pour le bien des personnes et de tous, mais on ne peut faire le bien des autres malgré eux.
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