Nos paroissiens ont du talent ...
Le saviez-vous ?
Au sein de la paroisse de Léguevin, nous avons de multiples talents.
Parmi ces talents, nous avons ceux de la famille Mullor, Martine et Jean-Paul.
Afin de comprendre comment ce couple en est venu à mettre en musique les psaumes, l’équipe du blog est allée à leur rencontre afin de les interviewer. Vous pouvez retrouver leur chaine YouTube ici : https://www.youtube.com/@Metjpmusique
Voici ci-dessous le début de notre entretien :
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Le blog : Alors, vous vous êtes mis à composer des psaumes, c’est ça ?
Jean-Paul : Oui, entre autres. Ça fait quelques années maintenant. La première fois que nous avons chanté un psaume à Léguevin, c'était il y a environ cinq ans et demi.
Le blog : C’est déjà un moment ! D’où est venue l’idée ?
Jean-Paul : Nous avons cherché à exprimer musicalement ce que nous ressentions à la lecture des psaumes. Puis, il y a environ deux ans, à Pibrac, nous avons rejoint le parcours Couple’Up où on abordait différents thèmes chaque mois.
Le blog : Ah, c’est quoi exactement ce parcours ?
Martine : Ce sont cinq rencontres dans l’année, chacune sur un thème choisi par les couples participants. À chaque rencontre, il y a un partage, une écoute et une action à poser pour le mois suivant.
Le blog : Intéressant ! Et comment l’idée de la composition est-elle née ?
Martine : Lors de la première rencontre, le thème était « Cultiver la joie dans notre couple ». Nous nous sommes demandé quelle action poser. C’est là que j’ai proposé à Jean-Paul : pourquoi ne pas mettre en musique un ordinaire de messe, ce que nous évoquions depuis plusieurs années ? Et nous avons décidé que ce serait l’objectif pour le mois suivant.
Le blog : Un mois pour tout faire, c’était ambitieux !
Jean-Paul : Oui, ce premier mois, nous avons commencé avec les bases, c’est-à-dire les mélodies principales de l’ordinaire de messe. Ensuite, il y a eu un certain travail, notamment l’écriture des partitions, l’harmonisation à quatre voix, que Martine a réalisée, les enregistrements, les vidéos avec des photos des églises.
Le blog : Ah, donc vous avez mis des photos d’églises de Pibrac, Léguevin et Brax dans vos vidéos ?
Jean-Paul : Oui, c’étaient des diaporamas. Et l’ordinaire de messe est disponible sur YouTube avec un lien vers un drive pour accéder au livret de partitions.
Le blog : Et vous avez partagé ça ailleurs aussi ?
Jean-Paul : Oui, nous l’avons aussi déposé sur un site de partitions gratuites et c’est en libre accès.
Le blog : Combien de temps vous a pris ce projet ?
Martine : Ça a pris environ six mois pour tout faire.
Le blog : Et au niveau des musiques, comment ça se passe entre vous deux ?
Jean-Paul : C’est souvent un travail partagé. Parfois, Martine a une inspiration musicale, d’autres fois, c’est moi. Puis on discute, on exprime nos avis, nos désaccords, et on finit par trouver la mélodie qui nous convient à tous les deux.
Le blog : C’est une belle collaboration ! Et toi, tu joues principalement de la guitare, non ?
Jean-Paul : Oui, je joue de la guitare dans nos compositions.
Le blog : Et donc toi, Jean-Paul, tu es autodidacte en guitare, c’est ça ?
Jean-Paul : Oui, c’est ça. J’ai appris la guitare dans une MJC quand j’étais au collège. Après, je me suis formé en autodidacte. Je n’ai pas de formation musicale formelle, je ne connais pas vraiment le solfège, je n'ai pas de notions pour composer. Mais c’est l’oreille qui me guide.
Le blog : Donc, vous composez de manière assez intuitive ?
Jean-Paul : Exactement. Pour les psaumes, par exemple, je me laisse guider par les paroles. Quand je lis le psaume, la musique vient d’elle-même. Si c’est un psaume de louange, la musique sera joyeuse, mais si c’est un psaume où on crie notre douleur, la musique sera différente.
Le blog : Ça vient donc naturellement, en fonction des paroles ?
Jean-Paul : Oui. Je lis le texte, et la musique se forme autour de ce que les paroles m’inspirent. Parfois, je peux prendre un psaume et ne pas avoir d’idée tout de suite. Mais, deux jours plus tard, la musique peut surgir en quelques secondes.
Le blog : Il peut y avoir des variations dans les accords d’une strophe à l’autre, c’est normal ?
Jean-Paul : Oui, parfois la musique évolue d’une strophe à l’autre. Par exemple, si les paroles sont très différentes dans une strophe, je peux choisir de changer la musique. C’est aussi un moyen d’accentuer la progression du texte, comme dans un psaume où la première partie peut être plus sombre et la dernière plus joyeuse.
Le blog : C’est fascinant, donc vous adaptez vraiment la musique au message des paroles ?
Jean-Paul : Oui, exactement. Parfois, les accords changent, par exemple en passant d’accords mineurs à des accords majeurs, pour refléter un changement dans le ton des paroles.
Le blog : Et quand vous enregistrez, vous travaillez beaucoup avec l’oreille. Vous notez les accords au fur et à mesure. Mais pour les notes de la voix, comment faites-vous ?
Martine : C’est un peu comme une dictée musicale. J’entends la note et je l’écris sur la partition.
Le blog : Vous avez donc une oreille musicale très développée ?
Martine : On pourrait dire ça, oui. Je n’ai pas l’oreille absolue, mais je reconnais bien les notes et je peux les transcrire assez facilement.
Le blog : C’est impressionnant. Et toi, Martine, comment ça se passe pour toi ?
Martine : Moi, je fonctionne un peu différemment. J’utilise plutôt le piano. Je travaille plus sur des suites d’accords que j’entends, et j’essaie de les adapter pour trouver ce qui correspond le mieux aux paroles. Parfois, je pars d’une suite d’accords, parfois d’une mélodie.
Le blog : Donc, toi, tu prends des accords ou des basses, et c’est ensuite la mélodie qui se construit autour ?
Martine : En général, oui. Je laisse la musique venir en fonction des accords que je choisis, et ça s’adapte aux paroles. C’est un peu comme un puzzle musical.
Le blog : Vous avez chacun une approche assez intuitive de la composition, mais complémentaire.
Martine : Exactement. Jean-Paul travaille plus avec sa guitare et l’oreille, tandis que moi je me concentre davantage sur l’harmonie au piano. Mais au final, on trouve un équilibre et on se complète bien.
A suivre ….