Nos paroissiens ont du talent ... suite et fin.

Le saviez-vous ?

Au sein de la paroisse de Léguevin, nous avons de multiples talents.

Parmi ces talents, nous avons ceux de la famille Mullor, Martine et Jean-Paul.

Afin de comprendre comment ce couple en est venu à mettre en musique les psaumes, l’équipe du blog est allée à leur rencontre afin de les interviewer. Vous pouvez retrouver leur chaine YouTube ici : https://www.youtube.com/@Metjpmusique

Voici ci-dessous la suite de notre entretien (dont le début est toujours disponible ici : Nos paroissiens ont du talent ...)

Le blog : Qu'est-ce qui est central dans la création de vos psaumes ?

Jean-Paul : Ce qui est central, ce sont les paroles. La musique n'est qu'un support pour ces paroles, elle n'a pas de sens en elle-même. Elle sert à rendre les paroles plus accessibles.

Le blog : Donc, la musique est vraiment au service des paroles ?

Jean-Paul : Tout à fait. Nous ne cherchons pas à mettre en valeur la musique, mais à soutenir le texte. La parole reste l'élément principal. C'est comme pour un chant dans une messe.

Le blog : Vous avez créé un ordinaire de messe, n'est-ce pas ?

Martine : Oui, et dès qu'il a été terminé, nous l'avons partagé avec le groupe d'animation liturgique. Ils ont été enthousiastes et Violaine, qui dirige la chorale, l'a appris intégralement aux choristes.

Le blog : Et après ?

Jean-Paul : Nous avons aussi diffusé les partitions à d'autres paroisses, à Pibrac, par exemple.

Le blog : Vous avez continué à travailler sur des psaumes, c'est ça ?

Martine : Oui, chaque psaume est écrit spécifiquement pour une occasion liturgique. Nous en avons commencé les enregistrements pour la Pentecôte 2024 et nous en avons écrit un chaque semaine jusqu'à Pâques de l'année 2025.

Le blog : Est-ce que tout le monde utilise vos psaumes dans les paroisses ?

Jean-Paul : Ce n'est pas systématique. Ça dépend des animateurs liturgiques. Mais si quelqu'un est intéressé, il peut nous demander les partitions. Nous les mettons à disposition, mais ce n'est pas pour en imposer l'utilisation.

Le blog : Quel est le processus de création d'un psaume ? Cela prend-il beaucoup de temps ?

Martine : Oui, entre 5 et 10 heures de travail pour un psaume de 2 à 3 minutes. Ça inclut la composition, la réalisation de la partition, les enregistrements et la vidéo. La partie la plus longue est souvent l'enregistrement, surtout quand il faut refaire plusieurs prises.

Le blog : Vous utilisez un logiciel pour les partitions, non ?

Jean-Paul : Oui, nous utilisons MuseScore. C'est un logiciel gratuit pour écrire les partitions, et ça permet aussi d'extraire des pistes audio. C'est très pratique.

Le blog : Vous avez des retours de ceux qui utilisent vos psaumes ?

Martine : Oui, des retours positifs et des échanges sympathiques. Par exemple, des gens qui enregistrent leurs propres versions avec d'autres arrangements. Ça nous encourage à continuer. Nous avons même vu que certains psaumes sont utilisés en Nouvelle-Calédonie ou à Madagascar, mais surtout à la Réunion.

Le blog : Qu'est-ce qui vous motive à continuer ?

Jean-Paul : Au début, nous ne savions pas trop où cela allait nous mener. Mais les retours que nous avons eus de certaines personnes, nous donnent envie de continuer. Voir que notre inspiration touche des gens nous motive.

Le blog : Est-ce une activité très chronophage pour vous ?

Martine : Oui, ça prend du temps, mais nous y trouvons du plaisir. C'est un projet qui nous passionne, même si ça nécessite une bonne organisation.

Le blog : Vous avez des projets futurs ?

Jean-Paul : Il y a toujours des idées en cours. Par exemple, nous réfléchissons à écrire un autre ordinaire de messe ou même des chants pour des occasions particulières comme les mariages. Il y a plein de pistes à explorer.

Le blog : C'est vraiment un travail de longue haleine, mais c'est inspirant !

Jean-Paul : Oui, c'est un projet qui évolue petit à petit, et nous espérons qu'il continuera à toucher ceux qui l'écoutent.

Le blog : Concrètement, comment travaillez-vous ?

Martine : Nous prenons les textes sur AELF, je les imprime. L’un de nous deux fait une première proposition. Ensuite, Martine écrit la partition, puis nous discutons sur les modifications ou amélioration que chacun souhaite apporter.

Le blog : Et une fois que la partition éditée, tu la poses sur le piano avec la date du dimanche concerné, c'est ça ?

Martine : Oui, Jean-Paul voit l'urgence de l'enregistrement, il prend la première partition et c'est plus facile pour lui.

Le blog : Et après, que se passe-t-il ?

Martine : Après, il réalise l’enregistrement final. Moi, je mets le psaume en images. On le visionne ensemble et si tout est OK, nous le mettons sur YouTube.

Le blog : C'est une bonne organisation. J'avais une petite question : tu joues sur une guitare folk, non ?

Jean-Paul : Oui, c'est une guitare folk. Elle projette bien le son, mais ça peut un peu couvrir ma voix. Et parfois, nous rajoutons d'autres instruments.

Le blog : Vous rajoutez quoi, par exemple ?

Martine : Parfois, c’est notre fille qui joue du hautbois, ou moi qui prends la flûte.

Le blog : D'accord, donc tout est pris en une seule prise ?

Martine : Oui, sauf sur quelques psaumes où nous utilisons un logiciel pour recouper, parce que l'enregistrement était trop long ou compliqué. Nous n’avons pas de matériel professionnel, mais malgré tout, ça fonctionne bien. On produit des musiques, des partitions, et on les met sur Youtube. Et ça touche des gens à l’autre bout du monde.

Le blog : C’est impressionnant. C’est un projet avec beaucoup de valeur, et c’est utile, agréable. C’est un peu comme une belle aventure musicale qui prend vie. C’est fascinant, parce que tout de suite, ça touche des gens. Mais, après, ça retombe aussi, non ?

Martine : Oui, le dimanche suivant, le psaume n’est plus aussi écouté. Mais il y a quand même des gens qui viennent écouter les psaumes avant la messe du dimanche, ou même après. Mais c’est normal. Nous le voyons avec les statistiques sur YouTube.

Le blog : Ah, donc tu vois combien de fois chaque psaume est écouté ?

Jean-Paul : Oui. Et également dans quels pays du monde.

Le blog : C’est très intéressant, merci pour toutes ces explications !