Homélie du Père Philippe - Noël 2011 Avec tous ceux qui ont œuvré pour la rénovation de l’église - la municipalité, l’architecte, les artisans, les employés municipaux – avec ceux qui ont préparé et ceux qui animent les fêtes de Noël - les personnes qui ont nettoyé, fleuri et décoré l'Eglise... les animateurs liturgiques, les musiciens... les lecteurs, les enfants et tous ceux qui ont participé de près ou de loin...- Donc avec toutes ces personnes que je remercie du fond du cœur pour leur soutien et le temps consacré à la bonne réussite de ce Noël 2011…. Je voudrais commencer par vous souhaiter frères et sœurs un Joyeux Noël ! Ce que nous célébrons aujourd'hui, c'est Dieu qui se montre dans un nouveau-né ! Ce que nous célébrons, c'est une naissance parmi les hommes, un "heureux événement" qui était attendu depuis longtemps. Noël veut dire "naissance" et une naissance chez les hommes, c'est la source d'une grande joie et d'une grande émotion. Rappelez vous, vous les parents qui m'écoutez, rappelez vous la naissance de votre aîné ! quel ravissement ! quelle merveille ! n'était il pas la 8ème merveille du monde ? La naissance est le signe, le fruit de l'amour ! C'est l'amour même, rendu visible, palpable. C'est la Vie ! C'est un peu le monde qui recommence ; tout est possible, et l'on se prend à rêver, à imaginer ce que sera cet enfant. On rêve pour lui d'un avenir merveilleux. C'est bien cela que les bergers ont entendu à Bethléem, dans la nuit étoilée : "Je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : Aujourd'hui vous est né un Sauveur..." Jamais aucun prophète en Israël n'avait osé imaginer la venue du Sauveur telle que nous la connaissons aujourd'hui. Jean-Baptiste lui-même fut envahi par le doute vis-à-vis de ce Jésus né si pauvrement dans une étable. Car Noël bouleverse totalement nos idées sur Dieu... Nous imaginions un Dieu tout-puissant, lointain, et voici qu'il apparaît sous les traits d'un enfant, d'un nouveau-né, sans apparat, pauvre parmi les pauvres, et de plus rejeté par les puissants... C'est vrai, Dieu, à Noël, s'est rapproché de nous. Il s'est fait tout petit pour que nous n'ayons pas peur ! Il s'est fait pauvre parce qu'on n'est pas jaloux d'un pauvre ! Il s'est fait simple présence amicale, présence muette, discrète et silencieuse offerte à notre accueil, offerte à notre amour. Plus tard, il parlera, il guérira, mais aujourd'hui il est là, parmi nous, comme une lumière, une étoile dans notre nuit, comme une présence dans notre solitude. Dieu avait tant de choses à dire que seul le visage d'un enfant pouvait tout exprimer. * De nos jours, dans une famille, lorsque paraît le nouveau-né, les conversations s'arrêtent et tous le regardent avec ravissement... Pourtant il ne dit rien, mais sa seule présence crée un climat d'amour et chacun s'efforce de l'accueillir, oubliant les blessures de sa vie. Il est si faible qu'il nous désarme et nous donne envie d'être meilleurs : devant lui, chacun voudrait retrouver un cœur d'enfant. * Aujourd'hui, dans la grande famille des hommes, "un enfant nous est né, un fils nous a été donné", c'est le "Sauveur". Chaque année à Noël, aussi dure que soit la vie chômage, crise économique, conflits sociaux, attentats ou guerre une trêve s'établit : on dirait que les hommes voudraient retrouver leur cœur d'enfant et ne plus faire le mal. Est ce un rêve ? Pour nous, croyants, c'est beaucoup plus : c'est une immense Espérance, c'est le cœur même de notre foi. Ce nouveau-né de la crèche, c'est Dieu venu parmi nous, c'est L'Emmanuel. Cet enfant c'est le fruit de l'amour de Dieu pour l'humanité, c'est le fruit de l'amour de Dieu pour chacun d'entre nous, c'est le visage humain de Dieu qui s'est fait homme à travers son Fils, son Verbe, sa Parole. Telle est notre foi : Dieu s'est fait petit enfant pour que nous devenions, à notre tour, enfants de Dieu, pour que nous retrouvions, aujourd'hui, notre cœur d'enfant. Et s'il est vrai que, lorsque paraît un nouveau-né, chacun a envie d'être meilleur, il est vrai aussi que, lorsque paraît Jésus, le Sauveur, chacun de nous souhaite changer son cœur de pierre pour un cœur où il n'y ait que bonté, tendresse, amour. En cette fête de Noël puissions-nous retenir un message très simple : Jésus Christ - le plus grand s’est fait le plus petit,
- le plus fort s’est fait le plus faible,
- le Fils de Dieu s’est fait fils d’Homme pour que l’homme devienne Fils bien-aimé de Dieu. .
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